Dans un monde où l’épargne traditionnelle présente de plus en plus d'inconvénients, le paiement par le biais d’actifs financiers émerge comme une solution révolutionnaire. En dépassant les limites des méthodes classiques de paiement, cette approche offre des avantages considérables. Dans cet article, nous explorerons pourquoi le paiement par le biais d’actifs financiers incarne l'avenir des transactions et en quoi il est en train de remodeler l'écosystème de la fintech.

Le paiement par le biais d’actifs : un moyen de dépasser les limites de l’épargne traditionnelle.

Épargner de l'argent est loin d’être une chose aisée de nos jours. C’est tout d’abord le manque d’autonomie qui se fait ressentir. Lorsque le banquier daigne s’intéresser à des montants qu’ils ne jugent pas trop faibles, l’épargnant nourrit très vite une dépendance à son égard. Ce sont ensuite les dépenses courantes, les factures et les imprévus financiers qui peuvent réduire considérablement la marge de manœuvre pour épargner. L’inexpérience s’ajoute à ses contraintes et met souvent fin aux aspirations louables des jeunes épargnants. Des choix complexes tels que la sélection de produits d'épargne, la gestion des risques ou encore la planification de la retraite constituent très vite un casse-tête. 

Nous en faisons le constat : ce n’est pas l’envie d’investir qui fait défaut mais davantage les démarches chronophages et complexes qui n’en valent pas la chandelle… C’est en partant de ce constat que l’on peut croire au paiement par le biais d’actifs comme la solution à ces problèmes. L’implémentation d’une telle technologie donnerait la possibilité à chacun d’investir selon son niveau de liquidité sans que la disponibilité de cette épargne ne fasse défaut.

Plaçons-nous dans le cas concret d’un étudiant de 25 ans disposant d’une épargne de 1000€. Dans un souci de pouvoir payer rapidement et à des montants variables, cet étudiant ferait aujourd’hui le choix de laisser cet argent sur son compte bancaire. Bien que conscient des bénéfices que lui permettraient de potentiels investissements, il favoriserait la commodité de paiement à des bénéfices lui empêchant l’utilisation d’une partie de son épargne. 

Le paiement par investissement changerait drastiquement ce schéma. Notre étudiant pourrait payer directement avec son portefeuille d’actifs en vendant automatiquement ses positions et en profitant de ses éventuels bénéfices. Il n’aurait plus aucun intérêt à ne pas investir son argent puisque son portefeuille d’actifs remplirait toutes les fonctions de son compte bancaire tout en lui permettant de faire fructifier son argent. Cette formule révolutionnerait alors notre rapport à l’investissement. Investir ne serait plus le luxe que s'octroient de nombreuses personnes ayant accumulé une épargne conséquente. Investir deviendrait simplement un moyen de placer son argent en balayant l’image préconçue selon laquelle de l’argent investi n'est voué à être récupéré que dans 5 ou 10 ans. 

L'évolution vers le paiement par le biais d’actifs financiers stimulée par l’émergence du paiement par crypto-monnaies. 

Beaucoup en sont convaincus, le paiement par le biais des actifs ne relève pas d'une utopie. Cette transition vers le paiement par le biais d’actifs financiers à laquelle nous assisterons est stimulée par la popularisation croissante des crypto-monnaies. Le Bitcoin ou l'Ethereum ont ouvert la voie en permettant des transactions sécurisées et transparentes avec des actifs numériques. Cette méthode de paiement est loin d'être démocratisée aujourd'hui malgré son potentiel et sa commodité. Généralement, ce type de règlement n'intervient qu'entre initiés en la matière ou entre agents qui accordent une confiance aveugle aux nouvelles technologies comme la Blockchain.

Si l'usage du Bitcoin se démocratise de plus en plus en Amérique du Nord et en Asie, son utilisation reste encore restreinte en France, malgré quelques exceptions. À juste titre, le contexte de l'achat d'un bien immobilier est souvent le premier exemple cité lorsqu'on cherche des illustrations de transactions par crypto-monnaies. De manière plus surprenante, ce sont les entreprises du luxe ou encore les organisations à but non lucratif qui contribuent également à développer ce moyen de paiement. Durant la pandémie, la Croix Rouge italienne a par exemple lancé une grande campagne d'appel aux dons par crypto-monnaies pour mettre en place des postes de soins avancés dans tout le pays.

Dans ce monde disruptif du paiement, Paypal avait déjà engagé une première révolution au début des années 2000. Il semble que les crypto-monnaies aient repris le flambeau, ouvrant ainsi la voie à tout type d'actifs financiers.

Le rôle des Fintechs pour construire ce lien entre paiement et investissement

Le secteur de la fintech a déjà réalisé des avancées significatives en matière de paiement et d'investissement, mais ces deux services sont encore trop souvent dissociés. Pour rappel, le mot “fintech”, né de la fusion entre “finance” et “technologie”, peut désigner de manière globale le secteur qui comprend toutes les technologies qui gravitent autour du secteur de la finance.  Plus récemment, le mot “Fintech” en est venu à désigner toute startup innovante dans le domaine de la finance et de l’investissement.

Tout ce monde si particulier semble avoir pris conscience des révolutions qui se préparent... Une nouvelle génération de fintechs émerge avec l'ambition de mettre en symbiose ces deux activités du quotidien que sont investir et payer. Là où certaines startups se cantonnent au paiement par crypto-monnaies, d'autres commencent à voir beaucoup plus loin. Elles misent sur le paiement par le biais des actifs, rassurées par le constat que l'investissement lui-même touche toutes les générations et concerne tous les niveaux d'épargne.

Bien que ces avancées technologiques soient imminentes, les juridictions ont eu tendance à freiner l'émergence de ces révolutions. Le paiement par crypto-monnaies présentait l’avantage d’éliminer tous les frais des transactions classiques. La cession de monnaies virtuelles est maintenant devenue imposable dans certains cadres. Le paiement par le biais d’actifs présente l’avantage de ne pas suivre les traces des crypto-monnaies. L’heure n’est pas encore à la cession d’actifs comme moyen de paiement mais davantage à la démocratisation de l’utilisation d’un portefeuille d’actifs comme moyen d’épargne et de paiement.